Médecine santé
De nombreux articles paraissent régulièrement dans la presse, spécialisée ou non, pour parler des médecines alternatives.
Quelles pratiques sous cette dénomination ?
Homéopathie, acupuncture, ostéopathie, phytothérapie, etc …, pratiques auxquelles recourent, à défaut de guérir par la médecine classique, de plus en plus de patients.
Dans ce domaine aussi, la science est souvent en décalage avec le grand public.
Prenons le cas de l’homéopathie.
Rappelons en l’origine : c’est le médecin allemand S. Hahnemann qui eut l’idée de diluer des substances naturelles pour, disait-il, en augmenter la puissance thérapeutique, le fait de les secouer énergiquement améliorant encore leur efficacité.
Ces substances naturelles, parfois toxiques, sont diluées à des facteurs tels que la substance résiduelle devient incommensurable.
Ainsi le remède à 9CH signifie que le produit de base a été dilué 9 fois d’un facteur 100 à chaque fois, soit un taux de dilution de 100-9 soit encore 10-18.
A ce stade la probabilité de trouver une molécule du remède autre que de l’eau est quasi nulle …
L’autre argument avancé est la mémoire de l’eau : elle garderait la mémoire du principe actif. Or les physiciens savent que les liaisons atomiques entre molécules d’eau ont des durées particulièrement courtes. De plus le médicament vendu ne contient pratiquement pas d’eau et plutôt des excipients.
Ainsi, d’un point de vue purement physique, l’effet lié au médicament homéopathique parait improbable.
Une parenthèse. Vu de loin, le quidam pourrait faire l’identité vaccination ~ homéopathie.
Il n’en est rien :
- la vaccination est une prévention et non un thérapie. Elle consiste à faire reconnaitre par le système immunitaire un micro organisme précis en mettant en contact l'organisme avec de très faibles doses de virus ou de bactéries, rendus inoffensifs
- l’homéopathie utilise le principe de similitude : soigner le malade avec la substance qui provoque les mêmes symptômes chez un individu sain. Ici la substance n'a rien à voir avec la bactérie ou le virus en cause. Pourquoi d’ailleurs l'organisme réagirait positivement à une seconde intoxication alors que la première le rend malade …
Ce qui différencie encore plus les deux pratiques se situe dans le nombre.
Pour que le système immunitaire reconnaisse un antigène, il faut évidemment qu'il entre en contact avec lui. Il faut donc une grande quantité de molécules, des millions. En homéopathie, c'est ε molécule, avec ε tendant vers 0.
Pour conclure temporairement sur le sujet il faut rappeler qu’un grand nombre de médicaments dit conventionnels a aussi un effet placebo …